Chiites de France
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Chiites de France

Au Nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très MiséricordieuxQue la Paix soit sur Mohammad et sur les Gens Purifiés de sa Maison «Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave». L’Imam Al Husseine
 
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 Zaynab Bint `Alî Ibn Abî Tâlib as 2ème partie

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Zaynab Bint `Alî Ibn Abî Tâlib as 2ème partie Empty
MessageSujet: Zaynab Bint `Alî Ibn Abî Tâlib as 2ème partie   Zaynab Bint `Alî Ibn Abî Tâlib as 2ème partie I_icon_minitimeMer 14 Déc - 18:51

Le combat commença ; les descendants du Prophète tombèrent en martyrs l’un après l’autre sous les yeux de Dame Zaynab. Voici `Alî, le fils de l’Imâm Al-Husayn combattant bravement aux côtés de son père jusqu’à ce qu’il fut épuisé et cria : « O père la soif me tue et la lourdeur du fer m’épuise ».

Les larmes de l’Imâm coulèrent et il répondit : « Patience, un peu de courage et bientôt sera la rencontre avec ton grand-père Muhammad — paix et bénédictions sur lui et sa descendance —, alors il te donnera à boire de sa coupe la plus noble ».

Quelques instants et Dame Zaynab vit les soldats porter vers sa tente, le corps de son neveu. Aussitôt que ses yeux tombèrent sur cette scène, elle sortit de sa tente, se dirigea vers `Umar Ibn Sa`d et lui dit : « O`Umar, tue-t-on Abû Abd Allâh alors que tu restes spectateur ?! » Les larmes aux yeux, `Umar ne supporta pas ses paroles et tourna son visage ailleurs. Voyant à la fin de la bataille Al-Hussein assassiné et ses deux fils martyrisés, Dame Zaynab s’écria : « O Muhammad ! Que le Seigneur du ciel t’accorde la paix, voici Husayn par terre, membres mutilés, et voici tes filles emprisonnées. À Allâh est ma complainte, à Muhammad, à `Alî Al-Murtadâ, à Fâtimah Az-Zahrâ’ et à Hamzah maître des martyrs ».

Voyant la tête de son frère portée sur les lances des hypocrites, Dame Zaynab dit :

O croissant qui, aussitôt devenu parfaitement abouti, fut injustement éclipsé et périt….
Frère de mon cœur, je n’ai guère imaginé, Que telle sera ta destinée…

Elle s’adressa ensuite aux gens d’Al-Kûfah qui s’étaient rassemblés pour voir le convoi triste conduit vers `Abd Allâh Ibn Ziyâd, et dit : « Louange à Allâh et paix et bénédictions sur mon père Muhammad et sur sa descendance pieuse et bienfaisante. Ô gens d’Al-Kûfah, gens de la tromperie et de la duperie, pleurez-vous ? Que vos larmes ne cessent de couler et que votre douleur ne cesse de vous peiner. Vous êtes comme celle qui défit brin par brin sa quenouille après l’avoir solidement filée en prenant vos serments comme un moyen pour vous tromper les uns les autres. Malheur à vous, gens d’Al-Kûfah, savez-vous quel proche parent du Prophète avez-vous attaqué et quel sang lui avez-vous effusé ? Vous avez certes commis une chose abominable. Peu s’en faut que les cieux ne s’entrouvrent, que la terre ne se fende et que les montagnes ne s’écroulent. Que la clémence d’Allâh ne vous enorgueillit car votre Seigneur est à l’affût ».

A l’arrivée du convoi au palais de `Abd Allâh Ibn Ziyâd, ce malheureux criminel dit avec réjouissance et fierté : « Louange à Allâh qui vous a scandalisé, vous a tué et a démenti vos histoires. » Dame Zaynab prit alors la parole et répondit : « Louange à Allâh qui nous a honoré par Son Messager — paix et bénédictions sur lui et sa descendance — et qui nous a parfaitement purifié des vices. Allâh ne scandalise que le pervers et ne dément que le vicieux qui est autre que nous. » Ibn Ziyâd lui demanda alors : « N’as-tu pas vu ce qu’Allâh fit de ta famille et de ton frère ? ». Dame Zaynab dit : « Je n’ai vu que le bien. Ce sont des gens qu’Allâh enregistra comme martyrs et les voici martyrisés. Allâh vous rassemblera un jour et l’on verra à qui sera la victoire ». Il s’exclama alors : « Quel courage ! Ton père était un poète courageux ». Dame Zaynab répondit : « Fils de Ziyâd, de quel courage parles-tu ? Le courage n’est aucunement mon souci. Cela m’étonne que l’assassinat de tes imâms te soulage alors que tu es bien conscient de leur vengeance dans l’au-delà ».

Remarquant un jeune homme parmi les prisonniers, `Abd Allâh Ibn Ziyâd se renseigna sur son identité. Apprenant qu’il s’agissait de Zayn Al-`Abidîn, le fils d’Al-Husayn, Ibn Ziyâd voulut le tuer, sauf que Dame Zaynab le défendit farouchement disant : « Tu as suffisamment effusé notre sang et tu t’en es abreuvé ! Nous as-tu laissé que lui ? Par Allâh, je ne me séparerai guère de lui. Si tu veux le tuer, tue moi donc avec lui ! » C’est ainsi que, grâce à la bravoure de Dame Zaynab, Zayn Al-`Abidîn fut le seul survivant de Karbalâ’ parmi la progéniture de l’Imâm Al-Husayn (as).

Le convoi fut ensuite envoyé vers la Syrie où siégeait Yazîd Ibn Mu`âwyah. Dans son palais, Dame Zaynab ne craignit pas non plus de lui adresser ces paroles : « Louange à Allâh, Seigneur des mondes et paix et bénédictions sur son Messager et sa descendance pieuse. Penses-tu Yazîd qu’en nous infligeant une défaite et qu’en nous conduisant comme prisonniers, Allâh nous aurait humilié et qu’Il t’aurait honoré ? Patience ! As-tu oublié la parole d’Allâh — Exalté soit-Il — : "Que les incroyants ne voient pas un avantage dans le sursis que nous leur donnons. Ce sursis ne sert qu’à accroître leur péché. À eux la honte du tourment…" Allâh te suffira comme juge, Muhammad — paix et bénédictions sur lui et sa descendance — comme adversaire et Gabriel comme opposant… Qu’Allâh nous rétribue, et réforme notre Califat, Il est certes le Tout Miséricordieux ».

Yazîd ne put commenter ce que lui adressa Dame Zaynab et lui proposa de l’argent. Dame Zaynab répondit : « O combien dur est ton cœur Yazîd ? Tu tues mon frère et tu me proposes de l’argent ? Par Allâh, cela ne sera jamais ! »

Dame Zaynab fut ensuite envoyée à Médine. Aussitôt arrivée, elle se dirigea vers le tombeau de son grand-père. On rapporte l’avoir vue accrochée à la porte de la mosquée du Prophète, les larmes coulant sur les joues appelant : « O grand-père je t’annonce le martyr de mon frère Al-Husayn ». Elle se mit ensuite à raconter aux habitants de Médine les événements amers qui se déroulèrent à Al-Kûfah. Ceci suscita l’inquiétude du gouverneur de Médine qui avertit Yazîd contre le danger de sa présence dans les terres saintes. On demanda alors à Dame Zaynab de choisir une autre contrée que celle de son grand-père pour s’y installer.

Il y a divergence pour ce qui est du choix de la noble dame, certains narrateurs rapportent qu’elle a choisit cham et d’autres ont rapportés qu’elle a émigrée vers l’Egypte.

Là où son âme se repose

En Sha`bân de l’an 61 A.H., six mois après le martyr de son frère, Dame Zaynab arriva dans son pays d’accueil. Elle fut accueillie par une fine délégation qui pleura en essayant de la consoler. Dame Zaynab ne put alors empêcher ses larmes de couler et récita le verset : « Ceci est ce que le Tout Miséricordieux avait promis et les Messagers avaient dit vrai. »

La grande dame s’installa finalement honorée et respectée. Les musulmans ne cessèrent d’affluer vers sa noble demeure, lui demandant des invocations et écoutant les hadiths qu’elle narrait et les bonnes mœurs qu’elle prêchait.

Dame Zaynab resta dans sa demeure pendant moins d’un an au cours duquel on ne la vit que dévouée à son adoration, son jeûne, son dhikr et sa récitation du Coran.

Elle tomba ensuite malade et sut par la lumière de son Seigneur qu’il s’agissait de la maladie de sa mort. On proposa de lui convoquer un médecin mais elle répondit : « O gens ! Nous ne sommes pas de ceux qui aspirent à l’ici-bas et souhaitent y rester. La meilleure rencontre pour nous, descendants du Prophète — paix et bénédictions sur lui et sa descendance— est la rencontre avec notre Seigneur. En plus, le médecin n’avancera ni ne reportera ma fin. Son remède n’est qu’un tranquillisant alors que la fin prédestinée devra arriver ».

La veille du dimanche 14 Rajab 62 A.H., l’âme de Dame Zaynab abandonna l’ici-bas pour rejoindre un horizon plus vaste et plus clément. Les musulmans la pleurèrent de leurs larmes et de leurs paroles. On dit à son sujet :

O Umm Hâshim, cet amour est porté, par un passionné épris comme il ne l’a jamais été !
Dans tes jardins, on le voit étreignant les portes, collant à ses murs et touchant ses pierres !
Me voici venu présenter la quintessence de mon cœur, chez toi sans récompense ni ennui !
Au fond du cœur, voici mon amour infini, qui restera entier tant que je serai vivant !

Sayyida Zaynab reçoit chaque année la visite de plus d'un million de pèlerins qui vont pleurer les ahl al-bayt, les membres de la famille du Prophète.

De chaque côté de la route défilent des murs peints d'un fond bleu sur lesquels des sentences sont calligraphiées, celui de la Syrie - qui verse des larmes de chagrin... des portraits jalonnent la route du Sud, qui relie Damas à la Jordanie. C'est aussi la route qui mène à Sayyida Zaynab, où plus d'un million de pèlerins passent chaque année pour aller pleurer d'autres martyrs, les ahl al-bayt, les membres de la famille du Prophète.

Ils viennent d'Iran, d'Irak, du Golfe arabo-persique, du Pakistan, d'Afghanistan, mais aussi du Liban voisin et de Syrie.

Rendre une visite pieuse au mausolée de Zaynab, fille de l'imâm ‘Alî et petite-fille du Prophète, revient à accomplir "le pèlerinage des pauvres" (hâgg al-fuqarâ'), lorsqu'ils ne peuvent aller ni à La Mecque, ni dans les sanctuaires d'Irak, Nadjaf, Karbala', Samarra' et Kâzimayn. Ils viennent rendre grâce à "la Dame" (al-sitt), lui demander son concours, pleurer sur ses malheurs et ceux de la Famille sacrée,

Le tombeau de la sainte fut longtemps fréquenté autant par les sunnites que par les chiites. Dans le récit de ses voyages, l'andalou Ibn Gubayr (m.1217), rapporte que les chiites occupent dans la région une place extraordinaire et qu'ils sont plus nombreux que les sunnites; Il raconte s'être rendu au mausolée de Sayyida Zaynab pour y passer la nuit et recueillir la baraka de la sainte. Au XIVe siècle, les chiites ne constituent probablement plus la majorité des musulmans de Syrie; Ils continuent toutefois à être présents à Damas. A cette époque, Ibn Battûta évoque le tombeau de Zaynab, il est flanqué d'une mosquée et doté de legs pieux. D'autres auteurs mentionnent ensuite le mausolée ; Ils ne s'accordent pas tous à reconnaître que c'est celui de Zaynab, fille de ‘Alî (as). Le soufi ‘Abd al-Ganî al-Nâbulsî (m. 1731) fait état d'une tombe abritée par une immense coupole, jouxtant une mosquée et un bassin, dont "on dit" qu'elle est celle de Sitt Zaynab. Mais pour lui, Zaynab est enterrée au Caire...
Théoriquement, le mausolée demeura un centre de dévotion pour tous les musulmans, jusqu'à aujourd'hui où le processus est encore observable.

Le rite de ‘Asûrâ', qui y est chaque année célébrée. Ainsi ‘Asûrâ' mais aussi le culte rendu à la sainte qui, comme les visites pieuses faites aux imâms, se distingue. Elles se manifestent dès l'entrée dans le mausolée. Les visiteurs se mettent à se pleurer et à verser des larmes. Un second fait marquent vient du fait que la majorité des pèlerins sont des non arabes, c'est-à-dire iraniens, pakistanais, indiens, afghans, ce qui se voit, par un simple regard au costume des femmes et ce qui s'entend, à l'écoute de leur langue ou de leur accent.

Les groupes de pèlerins iraniens sont pris en charge par une institution syro-iranienne qui organise leurs pérégrinations à Damas et en Syrie, les transportant en car d'un lieu saint à un autre. A Damas, le cimetière de Bâb Sagîr, où sont enterrés de nombreux ahl al-bayt et autres martyrs de Karbala', la mosquée des Omeyyades, que l'on dit renfermer la tête de l'Imâm Husayn (as), et le mausolée de sayyida Ruqayya, dans le quartier al-‘Amâra, au cœur de la vieille ville, qui fut récemment rénové. A Alep, un mausolée rénové abrite un rocher où la tête de l'Imam Husayn (as) aurait reposé et où une goutte de son sang aurait coulé; Un autre recèlerait le tombeau de Muhsin, fils de Husayn (as), décédé avant même de naître.

Il y a quelques autres sanctuaires à Raqqa (qui est en cours de rénovation), Homs, Hama, ‘Adrâ’.
Quant au mausolée, il a été entièrement rénové dans les années 50, grâce aux efforts déployés par un comité formé en 1951, regroupant des notables chiites de Syrie et un Irakien, al-hâj Bahbahânî. Ils menèrent campagne afin de réunir les fonds nécessaires à la restauration du mausolée. Ce qui fut fait par l'Ayatollah Muhsin al-Amîn, alors le marga‘ de Syrie, et les travaux commencèrent. Ce n'était ni la première, ni la dernière fois que le mausolée de sayyida Zaynab allait bénéficier des largesses de particuliers. En 1950, un commerçant pakistanais, Muhammad ‘Alî Habîb, suite à la guérison prodigieuse de son fils, offrit les précieuses grilles d'argent qui servent d'écrin au tombeau. Puis un commerçant du Golfe paya la couverture en mosaïque des deux minarets du sanctuaire. Le tombeau de la sainte est un "cadeau du peuple iranien" offert en 1954. Six ans plus tard, un commerçant iranien fit don d'une porte dorée, que l'on mit à l'entrée ouest du sanctuaire

La ville est devenue un foyer de savoir du chiisme duodécimain et certains aspirent à ce qu'elle parvienne à être comme Nadjaf. En effet, Sayyida

Zaynab renferme actuellement neuf écoles religieuses (hawza-s) fréquentées, par plus de mille étudiants. Al-Hawza al-Zaynabiyya, la première école religieuse de Sayyida Zaynab, fut ouverte en 1973, à l'initiative du mugtahid irakien Sayyid Hasan Sîrâzî (1934-1980)..
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